L'acoustique et ses multiples indicateurs
L’identité sonore d’une salle regroupe beaucoup de facteurs en son sein. Chacun de ces facteurs sont à la fois fortement dépendant les uns des autres et très différents dans leur ressenti.
L’acoustique ne concentre pas uniquement sur le fameux “temps de réverbération” ou sur l’équilibre entre sons graves et aiguës. En effet, les psycho-acousticiens s’afferent encore aujourd’hui à relier des variables mesurables, des données, à des ressentis humains. Cela résulte en une liste de paramètres plus ou moins pertinents en fonction du context de mesure.
J’aime à rappeler que ces chiffres ne sont que des indicateurs qu’il convient à l’acousticien d’analyser afin de faire le lien avec le ressenti des usagers d’un espace donné. Il est donc nécessaire pour l’acousticien de savoir associer ces indicateurs aux phénomènes physiques dont ils sont issus. Parfois ce savoir vient de la connaissance de l’arsenal mathématiques qui permettent d’obtenir ces indicateurs ; parfois, de l’expérience de l’expert.
Un exemple frappant est celui du facteur de chaleur / brilliance d’une salle. Ce facteur, dont l’esthétique associée est pourtant tout à compréhensible et usitée dans le langage courant fait en réalité intervenir les différences de décroissances énergétiques des fréquences graves par rapport au fréquences aigües.
Aujourd’hui, chez Tahiti Acoustique, le choix a été fait de coder nos programmes de mesure à la main afin de s’assurer de pouvoir calculer n’importe quel indicateur en fonction de sa pertinence.
Une bonne partie de mon temps en tant qu’expert est consacré à la fabrication d’outils de traitement du signal pour exploiter au mieux mes résultats de mesures obtenues sur site. Ainsi, n’importe quel indicateur est théoriquement à ma porté. Parfois guidé par la nécessité, parfois simplement emporté par ma curiosité. La multiplication des méthodes de traitement de signal me permet aujourd’hui d’avoir un regard large sur ce qu’il est possible de comprendre d’un espace sonore.